Des milliers d'Israéliens ont manifesté dans la soirée du samedi 16 août à Tel-Aviv pour appeler leur gouvernement à reprendre les négociations de paix avec l'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas. Cette manifestation est la plus importante du « camp de la paix » depuis le lancement de l'opération israélienne à Gaza le 8 juillet, faisant près de 2 000 morts palestiniens et 70 du côté israélien. Une trêve est actuellement observée par Israël et le Hamas palestinien, qui contrôle Gaza, en attendant l'issue de négociations au Caire.
De très importantes forces de police étaient déployées autour de la place Yitzhak Rabin (du nom de l'ex-premier ministre assassiné), dans le centre de Tel-Aviv, où s'est déroulé le rassemblement afin d'éviter des heurts avec des contre-manifestants d'extrême droite. La manifestation a été organisée par le Meretz, un parti d'opposition de gauche, la Paix Maintenant, une ONG hostile à la colonisation israélienne dans les territoires palestiniens, et Hadash, le parti communiste.
« Cela [la guerre] ne finira pas tant que l'on ne se parlera pas », pouvait-on lire sur une banderole. « Juifs et Arabes refusent d'être ennemis », « Oui à une solutionpolitique », était écrit sur des pancartes brandies par les manifestants.
« UNE GUERRE QUE NOUS POUVIONS ÉVITER »
Les intervenants ont dénoncé le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, accusé d'avoir refusé de négocier avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. « Le gouvernement de Nétanyahou n'a fait qu'affaiblir Mahmoud Abbas etrenforcer ainsi le Hamas », a déploré Nitzan Horowitz, un député du Meretz. La dirigeante de cette formation, Zehava Galon, a appelé à la démission du premier ministre. « Il a échoué aussi bien pour la sécurité que pour la paix, il doit partir », a-t-elle lancé en accusant M. Nétanyahou d'avoir « entraîné Israël dans une guerre que nous pouvions éviter ».