CARCASSONNE
Samedi 7 septembre
11h porte des Jacobins
Motion :
Au président de la République
Aux parlementaires audois
L’utilisation d’armes chimiques, dans un quartier de Damas le 21 août 2013, constatée par de nombreux médecins sur place et imputée au régime syrien, doit être confirmée par les conclusions des experts de l’ONU.
Elle ferait franchir, dans ce cas, à la Syrie un nouveau palier dans l’horreur.
Depuis deux ans, l’attitude du régime de Bachar Al Assad, qui a refusé d’entendre les revendications populaires de démocratie, a conduit à une guerre civile dans laquelle se sont engouffrées des puissances et des forces politiques régionales permettant aux militants les plus radicaux, rescapés des interventions militaires en Irak, Afghanistan, Libye ou Mali, de se mettre au service des uns ou des autres.
Le bilan est effroyable : 100000 morts, plusieurs millions de réfugiés, dont un million d’enfants, un pays dévasté, des villes détruites, une population prise en otage par les affrontements internes, soutenus par les différents Etats de la région.
Les grandes puissances qui .n’ont pris aucune mesure sérieuse pour résoudre politiquement le conflit et ont défendu d’abord leurs intérêts et leurs influences nous présentent aujourd’hui le recours à la force armée comme urgent et indispensable
Une intervention militaire des États-Unis et de leurs alliés, dont la France, ferait courir le risque d’une nouvelle escalade de la violence, d’un embrasement régional favorisant un recours sans limites aux armes de destruction massive, notamment chimiques.
Ajouter la guerre à la guerre serait la pire des solutions d’autant qu’elle est envisagée sans mandat de l’ONU donc en toute illégalité.
Une pression diplomatique vigoureuse doit s’exercer pour obtenir l’arrêt des hostilités et la mise en oeuvre d’une transition démocratique garantissant l’intégrité du pays. Un sommet réunissant sous la responsabilité de l’ONU les parties en conflit et les principales puissances impliquées pourrait tracer les contours d’un règlement politique. Il n’y a pas d’autre voie.
En conséquence nous demandons que la France prenne des initiatives fortes pour aller dans ce sens et renonce à faire le forcing pour une intervention militaire en Syrie en s’isolant de ses partenaires européens.