La délégation porteuse de près de 350 signatures collectées était composée de Jacques Obriet de Caunes PCF Front de Gauche – Caunes Minervois, Marc Fraisse, PCF Front de Gauche Capendu, Robert Charneau PCF Front de Gauche Villeneuve, Raymonde Fraisse, PCF Front de Gauche Capendu, Madeleine Dagoix PCF Front de Gauche Olonzac, Yannick Amossé Front de Gauche Caunes Minervois. Les camarades de Puichéric qui ont collecté 70 signatures lors de deux initiatives publiques se sont excusés de ne pas pouvoir y participer.
Nous n’avons pas pu rencontrer JC Pérez, député-maire de Carcassonne. Nous avons donc été reçu par son attaché parlementaire.
Nous avons mis l’accent sur la nécessité de rompre avec l’austérité et la rigueur budgétaire et d’engager le pays et l’Europe dans une politique de relance de l’activité réelle, en s’attaquant dès maintenant à la finance. Politique qui nécessite de mettre au cœur l’emploi industriel, de recherche, du service public. Dans ce domaine, nous avons vivement insisté pour que JC Pérez se prononce publiquement pour l’adoption par l’Assemblée nationale d’une loi interdisant les licenciements boursiers. Pourquoi les élus socialistes ont-ils voté en faveur d’un tel texte de loi présenté par le groupe CRC, au sénat en 2011 et pourquoi un tel volte face une fois au gouvernement, en refusant de mettre à l’ordre du jour le texte de loi des députés du FDG à cette même assemblée ; pourtant les licenciements boursiers reprennent de plus belle comme par exemple à Pilpa, Sanofi, Fralib, Florange, etc.. La relance du pouvoir d’achat des salaires, des pensions de retraite, des minimas sociaux doivent être immédiatement relevés et faire l’objet de négociations avec les syndicats. Tant dans le public que dans le privé. L’argent doit être pris dans les poches des actionnaires du CAC 40, des fortunés par la mise en œuvre d’une véritable réforme fiscale telle que le propose le FDG. La chasse aux fraudeurs et aux 3000 Français qui organisent la fraude fiscale doit être immédiatement menée. Nous avons rappelé que Gérard Filoche, ancien inspecteur du travail et membre du bureau national du PS proposait la création immédiate de 2000 inspecteurs des finances pour organiser la traque de ces Français « voyous ». Ce qui coûterait 300 millions d’euros par an pour récupérer 40 milliards par an.
Si nous avons relevé que JC Pérez s’était abstenu sur l’ANI à l’Assemblée nationale, nous avons insisté pour que ce dernier vote contre lors de son prochain passage à l’Assemblée nationale. Nous avons fait part de notre colère devant le fait que le gouvernement Hollande avait utilisé le 44.3 de la constitution pour empêcher les sénateurs du groupe CRC de défendre un à un les 450 amendements qu’ils devaient présenter pour permettre de transformer un texte en la seule faveur du Medef hypocritement appelé Sécurisation-emploi en une loi portant un coup sérieux à la flexibilité, aux licenciements abusifs des salariés, aux manques de droits des Comité d’entreprise et CHS-CT, à la précarité et à l’usage du temps partiel imposé à outrance de l’emploi et notamment celui des jeunes et des femmes.
Nous avons fait part de notre indignation devant le fait que la commission des lois, sur recommandation du gouvernement ait retoqué la loi d’amnistie sociale débattue, amendée par les sénateurs socialistes sur la base d’un texte plus en profondeur des sénateurs et sénatrices du groupe CRC mais qui avait le mérite d’avoir, après débat, reçu le vote positif des élus socialistes et des verts.
Nous avons rappelé la violence patronale à travers de multiples exemples et qui poussent des salariés, hommes et femmes jusqu’au suicide à l’instar de France Télécoms, La Poste, Renault, etc…
Sur les Pilpa, l’attaché parlementaire nous a informé que JC Pérez était très attentif à la situation et soutenait avec son conseil municipal la lutte engagée. Nous lui avons fait part de notre sentiment positif sur l’attitude positive et constructive actuelle du député tout en rappelant qu’il ne s’agira pas de lâcher face aux coups de leur patron pour en finir avec les « Pilpa ».L’expérience vécue vis à vis des salariés de Florange, de Pétroplus nous amenant à estimer que nous apprécions « pour le moment » l’engagement de JC Pérez aux côtés des Pilpa. Toutefois nous avons fait remarquer que cette lutte est soutenue par notre collectif FDG Haut-Minervois Piémont d’Alaric mais que nous regrettions qu’il n’en soit pas de même de la part des sections socialistes de nos villages et des conseils municipaux de nos deux cantons.
Concernant la question des retraites, nous avons insisté pour que des mesures en profondeur, radicales s’attaquant à la finance et au capital soient prises pour revenir au droit à la retraite à 60 ans avec des pensions décentes, la possibilité pour celles et ceux qui ont exercé un travail pénible de partir plus tôt. L’heure n’est donc pas comme semble se dessiner les mesures de Hollande et Ayrault vers une aggravation des conditions d’accessibilité à la retraite.
Enfin, nous avons démontré que persister dans une politique d’austérité appelée « pudiquement » rigueur ne peut que conduire, comme le montre la montée désastreuse du chômage, du creusement des inégalités sociales, de la pauvreté, à la récession et conduit le pays droit dans le mur. Voilà pourquoi, nous nous efforçons à rassembler le monde du travail, les électeurs qui ont voté le changement maintenant autour de propositions alternatives à travers la campagne nationale du FDG et ses 25 propositions alternatives. Que nous serons présents nombreux à la manifestation unitaire de la CGT, FSU, SUD à Carcassonne et que nombre d’entre-nous participerons à la marche à Paris contre l’austérité et la finance et pour une VI ème République. Un journaliste et un photographe ont couvert la rencontre.
Yannick Amossé FDG